L’Arras Film Festival qui se tient du 8 au 17 novembre accueille une nouvelle fois la compétition européenne, cette année composée de 9 longs-métrages venant, pour la plupart, de réalisateurs talentueux qui seront parfois présents au festival !
Afin de mieux choisir les films majeurs qui vous intéressent, il est toujours bon d’avoir une petite présentation des longs-métrages.
The best of Dorien B. ( Anke Blondé, Belgique )
Le film est le premier long métrage de la réalisatrice, présenté au festival en avant-première. Il nous raconte l’histoire de Dorien qui semble avoir tout pour être heureuse : un mari, deux enfants et un travail qu’elle apprécie. Néanmoins, sa vie est secouée par une série de mauvais événements, c’est là qu’elle souhaite reprendre sa vie en main. Le personnage principal est joué par Kim Snauwaert, qui joue pour la première fois dans un long-métrage.
Carturan ( Liviu Sandulescu , Roumanie )
Bonne nouvelle, c’est la première fois que le film est projeté en Europe. Le film nous plonge dans l’histoire d’un homme âgé, Vasile qui, souhaitant finir sa vie dans le calme et la sérénité, va être en conflit avec le prêtre du village qui ne souhaite pas bénir son banquet funéraire. On retrouve dans le rôle de Vasile Teodor Corban pour son 9ème long-métrage.
Dafne ( Federico Bondi , Italie )
Dafne, jouée par Carolina Raspanti, a 30 ans, elle est trisomique et vit encore chez ses parents et déborde d’énergie. Elle a tout pour être heureuse : travail, amis et famille, sauf lorsque sa Mère Maria décède. Obligée a reconsidérer sa vie, elle est amenée a évoluer. Le film est alors d’un propos touchant. Il est projeté en avant-première française. C’est son deuxième film en tant que réalisateur, bien qu’ayant expérimenté les courts-métrages et les documentaires. On espère donc une réussite pour ce projet.

Disco ( Jorunn Myklebust Syversen , Norvège )
Ce film norvégien nous raconte l’histoire de Mirjam, une championne de danse disco à 19 ans en perte de performances. Alors sous l’influence de sa famille, elle remet en question sa religion et sa spiritualité pour chercher des solutions plus radicales. Elle est poussée à une Eglise forte, conservatrice et parfois malsaine. Il s’agira d’une première française et du second long-métrage du réalisateur et de la première performance en film de l’actrice principale Josefine Frida Pettersen, plus adepte de séries norvégiennes.

The Father ( Kristina Grozeva et Petar Valchanov, Bulgarie )
Ce film est la seule co-réalisation de la compétition. Il nous raconte l’histoire de l’amour de Vasil pour sa femme, qui se poursuit au delà de la mort. En effet, après l’enterrement de cette dernière, il est persuadé qu’elle souhaite la contacter. Vasil convoque donc un médium, mais c’est son fils, incapable de le raisonner, qui est embarqué dans cette affaire. Le troisième long-métrage du duo espère aussi gagner des prix comme ses anciens projets, notamment Glory qui avait gagné l’Atlas d’Or, au festival d’Arras, en 2016. On retrouve au casting Ivan Barnev, toujours très bon.
Free country (Christian Alvart, Allemagne )
À l’automne 1992, deux ans après la réunification de l’Allemagne, les inspecteurs Patrick et Markus, qui semblent complètement différents, sont chargés d’enquêter ensemble sur la disparition de deux sœurs adolescentes, dans une région reculée de l’Allemagne où il semble que tout le monde a quelque chose à cacher. Il s’agit du 8ème film du réalisateur allemand et du 12ème film de l’acteur principal, Trystan Pütter. Ce long-métrage cumule alors des attentes au vu de l’expérience de ses créateurs, on espère un grand succès pour une première qui est internationale, hé oui !

The Iron Bridge ( Monika Jordan-Mlodzianowska, Pologne )
Contremaître, chargé d’une équipe d’ouvriers, dans une mine de Silésie, à la frontière ouest de la Pologne, Kacper a une histoire d’amour avec Magda, la femme de son collègue et ami, Oskar. Il n’hésite pas à lui confier les pires missions pour qu’il puisse passer plus de temps avec elle, jusqu’au jour où un incident survient et bouleverse leurs relations. C’est le 2nd film de la réalisatrice, plutôt habituée à la direction de casting. Le film est porté par la talentueuse Julia Kijowska, toujours charismatique. Le film est aussi une première internationale, permettant le lancement de grands talents.
Let There be Light ( Marko Skop, Slovaquie )
Milan, 40 ans, travaille à l’étranger pour subvenir aux besoins de sa famille. De retour chez lui pour Noël, il découvre que son fils aîné, Adam, est affilié à un groupe paramilitaire et impliqué dans la mort d’un habitant de son village. Milan est alors pris dans une spirale de surprises et de révélations. C’est le 1er film que Marko Skop dirige, une histoire originale, portée par le brillant Milan Ondrik qui a déjà reçu le prix du meilleur acteur pour ce film. L’attente commence d’ailleurs à se faire sentir chez certains critiques.

Negative Numbers ( Uta Beria, Géorgie )
En Géorgie, des délinquants mineurs incarcérés trouvent un espoir de réinsertion grâce au rugby. Ils rêvent de pouvoir jouer le championnat, jusqu’au jour où une révolte fomentée de l’extérieur vient mettre en péril leur projet. Ils doivent alors choisir entre obéir ou jouer. C’est la seconde réalisation de Uta Beria qui dépeind un univers relativement noir et néanmoins très pertinent. Le film est porté par Sandro Kalandadze, acteur qui incarnait dans d’autres projets un homme armé. On espère un film pertinent, relevant peut-être d’une vision nouvelle du monde carcéral.

Finalement, nous assistons à une compétition riche et complexe, permettant la naissance de nouveaux talents, après des premiers ou des seconds projets. La compétition sera riche ! On peut, en attendant les résultats, préparer les pop-corns !
Baptiste Macaigne