Quatre ans après « Scipion l’Africain », « Le navire blanc » devient le nouveau film de propagande par excellence. Sur fond de seconde guerre mondiale, ce film met en scène une histoire d’amour entre un marin et une marraine de guerre devenue infirmière.
Synopsis
Durant la Seconde Guerre mondiale, Augusto, un jeune marin italien, tombe amoureux d’une institutrice, avant de reprendre son service sur un navire de guerre. Il est blessé lors d’un combat contre la marine britannique et transporté sur un navire-hôpital où il est opéré d’urgence et sauvé. Il y retrouve sa bien-aimée qui s’est engagée comme infirmière.

Le film a été tourné entièrement par des acteurs amateurs, dont l’équipage d’un navire-hôpital de la marine italienne. La production est un travail de propagande destiné à soutenir les buts de guerre du régime fasciste italien, au cours de la seconde guerre mondiale. Il a été réalisé avec la collaboration étroite de la marine italienne, en particulier Francesco De Robertis et Vittorio Mussolini, le fils du dictateur italien, partisan du projet.
En effet, le film regorge de saluts au « Duce », à savoir le salut fasciste. La marine italienne est en permanence mise en avant dans sa toute puissance. Les victoires s’enchainent mais certains sont blessés. Ils deviennent alors les symboles de la lutte pour la patrie dans une Italie profondément nationaliste, sous le joug du régime totalitaire de Benito Mussolini.
Les spectateurs présents dans la salle sont, bien sûr, tous d’accord sur un point : l’omniprésence du régime et de l’armée dans ce film, avait pour unique but, de les rendre glorifiés et adulés par la nation, et ainsi légitimés. Aujourd’hui, le recul que nous avons sur cette époque, nous permet d’y voir clair, chose que ne pouvaient certainement pas faire les Italiens de l’époque.
Clément Pruvost