L’Arras Film Festival, ce n’est pas uniquement une série de projections de films. Dans différents endroits de la ville, sont aussi organisés des ateliers scolaires, animés par des professionnels. Au programme : maquillage, effets spéciaux, doublage… L’occasion pour les jeunes de la région de découvrir, en s’amusant, le monde du cinéma.
Ce vendredi 15 novembre, nous avons testé pour vous l’atelier « Bruitages ». Animé par Jean-Carl Feldis, musicien et bruiteur de métier, il s’est déroulé dans la salle de spectacle de la Maison de l’Étudiant, à l’Université d’Artois.
Alors que, dehors, la pluie s’abat sur les toits arrageois, le petit amphithéâtre de la Maison de l’Étudiant est déjà bien rempli. Sur chacun des sièges rouges, une petite tête blonde s’impatiente, les yeux brillants. Tous ces enfants, ce sont les 53 CP de l’école Anatole France, accompagnés des 23 CE2 de l’école Sainte Marie de la Présentation, venus jusqu’ici pour découvrir l’univers magique du bruitage d’animation. Les institutrices peinent à faire régner le silence dans la pièce, les enfants trop excités pour obéir.
Une voix se fait entendre dans le micro et les écoliers se calment.
L’animateur se présente.
Jean-Carl Feldis est un musicien et bruiteur professionnel, représentant de l’atelier « Bruitages » du festival, depuis plus de huit ans. Habitué au contact du plus jeune public, il est aussi un véritable show man. À peine cinq minutes après son arrivée, il provoque déjà l’hilarité générale, en jonglant habilement entre humour et sérieux, pour le plus grand plaisir de ses spectateurs.
L’atelier débute par un petit cours ludique sur le son au cinéma. En ce vendredi après-midi, les enfants sont dissipés, mais Jean-Carl sait comment captiver son public. Il leur fait donc deviner le nom de différents concepts comme la synchronisation, leur fait nommer plusieurs objets comme le projecteur ou le micro et les aide à deviner les trois grandes familles de son.
« Le bruitage, la voix, et la musique ! », finissent-ils tous par réciter en chœur.
Après la théorie, c’est maintenant l’heure de passer à la pratique.
Jean-Carl montre aux écoliers un court extrait tiré d’un film d’animation et leur explique qu’ils vont devoir, tous ensemble, recréer la bande-son manquante. Bien plus qu’un simple exercice, l’atelier prend alors très vite des airs de spectacles et les enfants sont tout bonnement ravis d’en devenir, à leur tour, les acteurs.
Première étape : la pluie.
Pour cela, l’animateur a tout prévu et sort de sa valisette des dizaines de sachets en plastique que les enfants secouent avec joie. Il leur fait également imiter plusieurs sons, mettant à contribution différentes parties du corps, comme la langue ou les doigts. Et Hop ! On mixe le tout, et voilà que la tempête se déchaîne à l’intérieur de l’amphithéâtre ! Les applaudissements d’un public enthousiaste viennent ponctuer cette première étape plus que réussie !
Après quelques autres ajouts, tous les enfants sont fiers de pouvoir, enfin, admirer le résultat de leur travail : ce petit film, c’est à présent le leur.
« C’était génial ! », s’exclame Théo, le sourire aux lèvres, en enfilant son manteau. Après un tel après-midi, les élèves n’ont plus qu’une seule hâte : rentrer chez eux pour montrer la vidéo à leurs parents !
Flora Klich, Clémence Martin