Arras Film Festival 2021 : « Belle », une claque visuelle

Ce samedi 6 novembre, le film commençait tout juste lorsque je me suis installée sur un des fauteuils rouges de la première salle du Mégarama pour découvrir l’une des deux avant-premières d’animation proposées cette année : « Belle », de Mamoru Hosoda.

« Belle » suit l’histoire de Suzu, une jeune adolescente renfermée qui, dès son inscription sur U, le plus grand réseau social de son temps, devient Belle, une magnifique chanteuse confiante et inspirante. Une transformation qui prend une toute autre tournure à sa rencontre avec la Bête… 

Belle dans le monde d’U (Source : Première)

« Belle » est un long film. On y rencontre une héroïne, touchante à sa manière, une boule d’émotions enfouies que seule la musique peut libérer ; mais aussi une simple fille, que son voyage initiatique à travers les mondes virtuel et réel va faire évoluer – et guérir.

La balance entre ces deux mondes, elle, est maintenue avec beaucoup de justesse : l’animation se trouve à mi-chemin entre les séries animées à la Dragon Ball – pour les scènes justicières – et les films d’animations du studio Ghibli – pour la sensibilité des personnages et les paysages à couper le souffle. 

Si doux et pourtant si fort, le film nous emporte dans une belle histoire. Plusieurs intrigues mêlées abordent différemment certains sujets sensibles : deuil, violences, acceptation de soi… – parfois égrenant des rires, parfois faisant poindre une larme. Les personnages, eux, sont beaux, touchants et drôles à la fois.

Quant à Suzu, elle est profondément humaine : ne vous laissez pas berner par les moments à rallonge, qui pourraient laisser penser que le film n’est qu’une romance sans grandes leçons… Ils ne rendent la chute que plus inattendue.

Belle et Suzu (Source : Tech Tribune France)

Et pour ceux qui – on ne sait jamais – n’auraient pas été touchés par la belle histoire, les visuels, à coup sûr, sauront charmer… « Belle » est une claque visuelle et esthétique. L’animation est le fruit d’un grand travail : le film est visuellement magnifique, plein de couleurs et de formes que le grand écran de cinéma fait d’autant plus transparaître. Vives, éveillées, les nuances visuelles semblent jaillir de l’écran pour se retrouver tout droit dans nos regards…

Et la musique ? Sublime… La voix cristalline de la chanteuse parsème de frissons les âmes des spectateurs lors de moments hors du temps. La musique nous emporte d’autant plus dans le monde de Suzu, dans sa conscience et dans ses peurs – mais aussi dans celles des autres. Le silence dans la salle lorsque les premières notes ont retenti en dit beaucoup sur la qualité musicale des productions qui restent dans la tête bien après la projection…

En bref, « Belle » de Mamoru Hosoda est un très beau film qui nous emmène dans des mondes que l’on ne connaît pas. Une production belle et touchante, à ne pas rater en salle dès fin décembre…

Ranim LARBI


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