
Blindfold et Olga : deux films ukrainiens qui ont été projetés ce mercredi 10 novembre. Ils traitent de thématiques similaires : la femme, le sport, la politique et la guerre.
Deux femmes. C’est le premier lien qui unit les deux héroïnes des films « Olga » et « Blindfold ». L’une, Yuliya est combattante de MMA. L’autre, Olga, s’entraîne pour le Championnat européen de Gymnastique.
Le sport est leur détermination mais surtout pas leur seul point de convergence.
Toutes les deux sont touchées de près ou de loin par les manifestations et les conflits qui se déroulent en Ukraine depuis 2014.
Le cinéma que nous proposent les réalisateurs Taras Dron et Elie Grappe est un cinéma venu d’Europe de l’Est. Peu connu mais qui ne démérite pas, il met en exergue un bout de l’histoire pro-ukrainienne : un conflit armé qui dure depuis des années et résonne avec puissance dans notre actualité. L’énergie et la dynamique des images sautent aux yeux. La manière de filmer est inédite, originale et bouleversante dans les deux cas, mais la manière d’aborder l’Histoire n’est cependant pas la même :
« Olga » fait le récit d’une adolescente contrainte de quitter son pays pour la Suisse. Pour cause le danger qu’occasionne le métier de sa mère, journaliste, à l’aube des évènements d’Euromaïdan. « Blindfold » raconte la quête d’un petit-ami disparu à la guerre.
Les combats semblent être le recours ultime, le seul échappatoire.
La compétition devient le vecteur de messages politiques. Elle joue le rôle de transmetteur. Elle est un porte-parole des convictions. L’adresse est singulière, subtile et forte : à l’image du geste commis par Sasha dans le film de Elie Grappe. Le point levé sur le praticable, elle crie : “Free Ukraine”.