
Ce premier film de Sandrine Kiberlain suit la vie d’une jeune fille juive en 1942, à la montée du nazisme en France. Malgré l’époque, cette fille, nommée Irene, vit pleinement, dans l’insouciance de la jeunesse. Du haut de ses 19 ans, Irene est une grande passionnée de théâtre. Elle s’exerce chaque jour, lors de cours qu’elle suit avec d’autres jeunes, et s’investît pleinement dans l’apprentissage de ses textes. Le film s’ouvre d’ailleurs sur une répétition d’une scène de Marivaux censée ouvrir aux plus doués les portes d’un rôle au Conservatoire. Lors d’un rendez-vous médical, Irene fait la rencontre de Jacques, un ophtalmologue dont elle s’éprend immédiatement. Leurs émois ajoutent de la douceur et de la fraicheur à l’histoire de cette jeune fille qui va si bien dans ce monde tout prêt à s’écrouler.

Ce long-métrage offre un nouveau regard sur cette période de l’histoire que chacun connait. Sandrine Kiberlain a ici imaginé «l’avant », la vie de toutes ces personnes dont les vies ont basculées du jour au lendemain. Durant presque 1h40, on envisage l’existence des jeunes gens à cette époque avec beaucoup de gaieté. Plus que jamais à ce moment les jeunes avaient besoin de profiter de tous les petits plaisirs quotidiens: avoir un passe temps, sortir et s’amuser avec ses amis et même tomber amoureux. La douceur de ce film contraste avec l’époque et cela est très agréable mais aussi très émouvant. N’hésitez pas à retrouver ce chef-d’œuvre en salle dès le 26 janvier 2022!

De Sophie GROCH