En avant-première ce samedi 13 novembre au festival du film à Arras, le film de l’actrice chevronnée et réalisatrice en devenir Sandrine Kiberlain. Si vous n’avez pas eu la chance d’être présent.e, pas de panique! Le film sort en salle le 26 janvier 2022. En attendant, retour sur sa diffusion en présence de la réalisatrice.
Touchant et moderne
Désormais habituée des caméras, après avoir été révélée en tant que comédienne dans En avoir (ou pas) (césar du meilleur espoir féminin en 1996) et l’obtention du césar de la meilleure actrice pour son rôle dans 9 mois ferme, Sandrine Kiberlain décide de se glisser dans les coulisses du cinéma qu’elle aime tant. En présentant en personne son film lors de la 22e édition du Arras Film Festival, l’actrice fait ses premiers pas dans l’arène des réalisateur.rices. Premier pas plutôt réussi avec ce film émouvant, faisant vivre la culture à une époque qu’on ne peut se permettre d’oublier.
Une jeune fille qui va bien retrace l’histoire d’Irène, une jeune femme pleine d’énergie qui rêve d’entrer au conservatoire de théâtre pendant l’occupation nazie. La réalisatrice a su lui procurer une force de vivre que l’on pensait impossible dans un tel contexte. Elle pose un regard novateur sur l’arrivée du nazisme en France, en se plaçant au cœur du quotidien des principaux concerné.e.s. Ce qui est surprenant, c’est que dans la vie d’Irène, 20 ans, les contraintes grandissantes appliquées aux Juif.ve.s n’arrêtent ni sa vie, ni ses amours, ni ses ambitions.

Pour son premier long-métrage, dans lequel elle met en scène l’âge auquel elle aussi a débuté, Sandrine Kiberlain a fait le choix d’un casting de nouvelle génération, porté par Ben Attal et Rebecca Marder. L’esthétique du film n’est pas laissée au hasard, avec un traitement d’images « ni trop chaud, ni trop froid», des choix de couleurs franches qui s’associent à merveille avec la vitalité du personnage principal et des musiques tantôt anachroniques qui se mêlent parfaitement à l’élan des jeunes acteurs.rices. Seul bémol, une histoire qui prend son temps pour s’installer, au risque de perdre les spectateurs.rices les plus dissipé.e.s.
« Tout ce que vous allez voir là est ma faute » confesse la réalisatrice venue introduire son œuvre. Après la séance, un spectateur lui intime à continuer de fauter de la sorte.
Un public conquis
En sortie de salle c’est un public tantôt bouleversé, tantôt conquis mais en aucun cas déçu que nous avons rencontré. Certain.e.s d’entre vous ont pris le temps de nous partager raconter leur expérience. Parfois un enregistrement vaux mieux que 1 000 signes, de ce fait je vous laisse sur ce micro-trottoir où vous avez pu donner vos ressentis.