Dans le cadre de la 23e édition de l’Arras Film Festival, Couleurs de l’incendie, a été diffusé au casino. Ce film a réuni près de 900 spectateurs. Le duo Léa Drucker, dans le rôle de Madeleine Péricourt, et Clovis Cornillac, dans le rôle de Lucien Dupré, par ailleurs réalisateur, a plongé tous les spectateurs au coeur des années 1930.
Lors de la mort de son père, Madeleine se fait pièger par les plus proches collaborateurs de celui-ci et se fait dépouiller de tout son argent. Alors, elle n’a le choix que de vendre son hôtel et essaye de mener ensuite une vie décente. Cinq ans plus tard, elle recontacte Monsieur Dupré, son ancien chauffeur, pour qu’il espionne ceux qui l’ont piégée. Elle va mettre en place un plan infaillible pour se venger de ce qu’elle a subi.
Du livre à l’écran
Ce film est une adaptation du deuxième volet de la trilogie de Pierre Lemaitre. Après Au revoir là-haut d’Albert Dupontel, Clovis Cornillac adapte ici Couleurs de l’incendie sur grand écran. Il confie : « Dès que Léa joue, c’est forcément différent. Ceux qui ont lu le livre ont leur propre idée de Madeleine. On ne sait pas qui est la vraie. »
Musique au coeur
La musique est un fil conducteur du film. C’est aussi la raison de vivre de Paul, le fils de Madeleine Péricourt. Il voue un amour à la cantatrice Solange Gualinato. Il arrive à entendre le message qu’elle délivre dans ses chansons. Elle utilise ce don pour donner de la voix et défendre ce qui lui semble juste. La bande originale est magnifique et permet une toute autre perception du film. Elle donne de l’espoir là où il n’y en a plus. Elle s’oppose aux massacres du monde.

Multiples influences
Le film a de nombreux engagements. Il défend des idéologies politiques. Mais aussi comment peut-on rendre la justice ? Est-ce de la vengeance ou juste un moyen de rendre la justice ? C’est une revanche mentale. Les imposteurs sont piégés et punis. Il n’y a pas une seule idée défendue mais une multitude. Clovis Cornillac explique : « Il n’y a pas de d’abord. C’est ce qui est remarquable dans les livres de Pierre Lemaitre. Il ne fait pas un bouquin avec une seule idée. Il parle de l’humanité et de problèmes d’humains ». Pourtant toute la bataille et la violence ne passe jamais par les armes. Seulement par la musique, la ruse et l’influence. L’argent est une clé de l’intrigue qui montre jusqu’à où les gens sont prêts à aller pour avoir une chance de devenir riche.
Le cinéma avant tout
Certains films ne peuvent se vivre uniquement sur grands écrans. Aujourd’hui, les réalisateurs se battent pour que les gens viennent dans les salles sombres voir les films. Léa Drucker explique : « Le grand spectacle ne se vit qu’au cinéma ». Clovis Cornillac ajoute : « Je suis heureux de participer à redonner l’envie et la curiosité aux pectateurs d’aller au cinéma ».
Couleurs de l’incendie sortira le 9 novembre en salle.
Théa Thomas