L’Arras Film Festival touche un large public allant des enfants jusqu’aux grands parents. Une occasion de se retrouver devant un film intergénérationnel.
Nous avons eu l’occasion d’interroger deux collégiennes en classe de quatrième à propos du film qu’elles venaient de visionner : Neneh Super Star en avant première, réalisé par Ramzi Ben Sliman.
Synopsis de Neneh Superstar
Ce film raconte l’histoire d’une petite fille noire, pétillante, qui n’a qu’un rêve : devenir danseuse. En intégrant la prestigieuse école de l’opéra de Paris, cette dernière se heurte aux préjugés de ses camarades et de ses enseignants. Un film qui bouleverse les codes et renverse les tabous.
L’avis sur le film
Participant pour la première fois au festival grâce à l’école, elles se montrent enthousiastes à l’idée de revenir de leur propre initiative. Dans le film Neneh Superstar, ce qui les a le plus touchées est le fait que la jeune fille soit confrontée au racisme dès son plus jeune âge. Justement l’une d’entre elle nous a confié avoir été étonnée par le sujet du racisme omniprésent tout au long du film.
Néanmoins elles se disent agréablement surprises par le film et ses sujets abordés, notamment sur la dénonciation du racisme.
Ensuite, nous sommes allées à la rencontre de Solène qui nous a parlé du film qu’elle avait visionné dans la journée : Houria.
Synopsis de Houria
À Alger une jeune et talentueuse danseuse est victime d’une agression. Son rêve d’entamer une carrière de ballerine s’envole soudainement. Toutefois, en entretenant un lien avec d’autres femmes qui ont vécu des situations similaires et surtout grace à son amour pour la danse, elle redonne un sens à sa vie. Un beau film sur la résilience où la danse est vue comme une résistance face aux fantômes de son passé.
Leur vision de l’Arras Film Festival
Solène pense l’Arras Film Festival comme une opportunité pour le public de découvrir de nouveaux films peu communs mais aussi une opportunité pour les réalisateurs et acteurs d’avoir une reconnaissance vis à vis de leur travail.
L’avis sur le film
Ce film choisi par leur professeure de lettres, ne l’a pas laissé sans voix. Elle se montre étonnée face à la confrontation de la langue française et de l’arabe tout au long du film. Le film leur a aussi permis de découvrir la langue des signes sous une autre manière que la manière « traditionnelle ». De plus, elle se dit touchée par « la belle histoire d’amitié entre Houria et sa meilleure amie et par la relation mère-fille entretenue entre Houria et sa mère ». La scène finale l’a particulièrement marquée. En effet Houria danse en compagnie de femmes ayant fait face elles aussi à des traumatismes au cours de leur vie.
Elle recommande ce film aux festivaliers sensibles à l’art puisqu’en effet c’est à travers la danse qu’elle manifeste ses émotions.
Eléonore Yvart et Constance Fourrier
Arras Film Festival - Baudimont 