Metronom est diffusé dans le cadre de la 23e édition de l’Arras Film Festival. Il a remporté le prix de la mise en scène dans la catégorie « Un certain regard » à Cannes. C’est l’histoire d’un groupe d’amis, dans les années 70, en Roumanie, qui décident d’écouter des musiques interdites. Il s’en suit l’intimidation et les menaces de la police pour que les jeunes avouent tout ce qui s’est passé.
Traduit de l’anglais
Pourquoi avez-vous décidé de parler de « La musique comme langage universel » ?
J’ai choisi la musique parce que je voulais faire une histoire universelle, faire une histoire que les jeunes d’aujourd’hui pourraient raconter. J’ai structuré le film en deux parties : la musique, l’histoire universelle et la réalité. C’est pour ça que j’ai choisi cette langue universelle qu’est la musique. J’ai essayé d’écrire une ivoirienne que tout le monde pourrait relater. Au début, les adolescents du monde entier pour qu’il ouvrent les yeux sur les pays communistes etc…
Est-ce que vous vous êtes inspiré d’histoires que vous aviez pu entendre ?
J’ai comencé mes recherches en lisant des dossiers secrets de la police. J’ai découvert, quand j’ai voulu faire un film sur la Radio Free Europe, beaucoup d’histoires sur de jeunes personnes dans des petits appartements qui étaient traités comme des ennemis de l’Etat parce qu’ils écoutaient de la musique. Je les ai contactés et j’ai trouvé leur version de l’histoire parce que ma première inspiration était la version officielle que j’ai confrontée avec les histoires individuelles. C’était un peu comme un puzzle. J’ai fait beaucoup d’interview et après j’ai inventé cette histoire.
Vous avez remporté le prix de la mise en scène au festival de Cannes dans la catégorie « Un certain regard ». Avec quel matière avez-vous filmé pour donner un effet ancien à votre film ?
Avant que le film ne commence, je voulais tourner en pellicule mais j’ai décidé de tourner en digital parce que je voulais tourner beaucoup de prises. Mais, j’ai utilisé des lacets vintage pour les caméras pour que ça donne un effet des années 70. J’ai fait en post production quelques réglages : les couleurs, le climat, les graffitis, le texte…
La musique est le fil conducteur du film. Pourquoi ne l’entend-on que très peu ?
J’ai utilisé la musique plus comme outil narratif. J’ai utilisé une musique pour une scène particulière. J’ai utilisé la musique dans un contexte réel.
Qu’est-ce que ça vous fait d’être à l’Arras Film Festival ?
Je viens juste d’arriver. C’est ma première projection pour le public français. C’est toujours différent dans chaque pays, chaque culture. Montrer mon film est différent. J’ai eu beaucoup de questions profondes ici sur le sens du film. C’est différent partout.
Rappel : Metronom sera diffusé au festival le 10/11 à 21h30.
Théa Thomas
Arras Film Festival - Baudimont 